Pour écouter l’entrevue
L’état actuel chez Leonard
Ce n’est pas un secret pour personne, nous vivons depuis quelques semaines déjà un important bouleversement. Un bouleversement qui n’a jamais été vécu auparavant, mais surtout devant lequel personne n’est épargné. Que ce soit économique, social, professionnel ou personnel, tous les acteurs de notre société sont confrontés à l’imprévisibilité des événements passés et futurs qui nous déstabilisent chaque jour.
Cela dit, chez Leonard, nous tentons de voir cette situation comme une occasion de mettre en lumière notre capacité à nous adapter à notre environnement et à y saisir les opportunités qui peuvent s’y cacher. À l’image de Leonard de Vinci qui a été lui-même symbole de bouleversements scientifiques et artistiques de son époque, nous désirons user de notre savoir-faire collectif afin de faire une différence pour venir appuyer les entreprises aux prises avec l’urgence de se digitaliser et de promouvoir leurs produits et services ligne.
L’importance de démystifier les opportunités qui peuvent en découler
À l’heure actuelle, il est crucial pour toute entreprise de signifier sa présence sur le Web et d’essayer de tirer le plus possible de cette ascension drastique de la consommation et de la communication par le web. Pour certains, il s’agit d’un monde complètement nouveau, alors que pour d’autres, il s’agit d’un monde trop souvent reporté. Dans tous les cas, il peut s’avérer complexe de se plonger dans un tel univers, et c’est pourquoi nous croyons qu’il est important de bien vulgariser ce qu’implique un virage numérique et le fait d’avoir une stratégie marketing numérique bien établie.
Pour ce faire, notre Président et conseiller stratégique numérique, Karl Demers, a été reçu à la radio par l’équipe de l’émission Le 10-14 de la radio Énergie 98.9 dans le but de faire le point sur le phénomène. En tant qu’agence de marketing web, nous sommes là pour vous accompagner et nous pouvons faire une différence significative dans les répercussions qu’aura cette dure période économique sur votre entreprise. Voici donc les principales questions ayant été soulevées et les réponses qui nous l’espérons, sauront vous éclairer.
Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entrevue ci-haut. Vous trouverez également un résumé des principales questions soulevées lors de l’entrevue:
[Animateur] Lorsque vous effectuez la comparaison avec plusieurs états américains, le Québec est définitivement en retard au niveau du marketing numérique et de la possibilité d’acheter en ligne. Comment pouvez-vous expliquer cela et pourquoi avons-nous tant de difficulté à demeurer à jour?
[Karl] Les gens en général ou les entrepreneurs se sont mis dans une situation où ils ont été amenés à faire des affaires simplement et sont entrés en quelque sorte en mode complaisance. Évidemment, dans la situation actuelle, ces entreprises doivent se réinventer et font présentement face à un mur. Malgré qu’ils soient en retard, dans les dernières années, plusieurs aides gouvernementales ont vu le jour et les outils se sont développés pour faciliter et démocratiser l’accès à différentes plateformes de manière à pouvoir les aider à emboîter le pas.
[Animateur] Lorsque quelqu’un vous appelle chez Leonard et qu’il n’a pas de site web ou que celui-ci n’est pas transactionnel, comment traitez-vous leur demande ? Comment réagissez-vous face à de tels mandats ? Est-ce que vous devez avoir une stratégie précise ? Est-ce que cela demande beaucoup de travail ? Quel est le procédé?
[Karl] Il y a deux procédés: le procédé normal et le procédé pendant la crise actuelle. Pour le processus normal, nous pouvons parler d’un 5 à 6 mois pour développer un site. Nous allons prendre le temps de penser aux besoins des clients potentiels de l’entreprise cliente, ce qu’ils recherchent précisément et comment nous allons nous y prendre pour bien répondre à leurs besoins. À l’opposé, aujourd’hui les entreprises qui désirent être sur le web le font d’abord et avant tout pour leur survie. Ils n’ont pas la possibilité d’attendre aussi longtemps. Nous devons donc utiliser les solutions existantes qui accélèrent le « go to market », c’est-à-dire être en ligne le plus rapidement possible pour générer des revenus. Dans des cas comme ceux-ci, nous allons utiliser des outils comme Shopify ou Webself, où on peut monter un site par soi-même et qui peut être transactionnel.
[Animateur] Pour une agence web comme Leonard, la situation actuelle doit probablement aussi être déstabilisante considérant que la majorité des gens veulent être à tout prix sur le web et qu’il n’y a pas de façon de faire universelle pour tous. Êtes-vous déstabilisés dans vos façons de faire.
[Karl] Tout à fait, nous sommes vraiment en mode « aider les entreprises en mauvaise posture », donc les bonnes façons de faire selon les normes et nos standards de qualité habituels se doivent d’être un peu mises de côté afin de rendre possible la mise en place d’un site rapidement et urgemment.
[Animateur] Quels sont les coûts approximatifs d’un virage vers un site transactionnel pour une PME? Si plusieurs n’ont pas pris l’initiative par le passé, c’est probablement, car les coûts qui y seront investis seront difficilement rentabilisés et donc le retour sur investissement trop faible pour justifier les démarches amorcées et les coûts déboursés?
[Karl] C’est un peu comme dans le domaine de la construction, que nous fassions une cabane en bois ou un manoir, il n’y a pas un prix fixe simple à mentionner. Évidemment, il y a peut-être des sites transactionnels qu’il soit possible de payer de 2000 à 3000$ pour demander à un expert de l’aide à monter un Shopify ou faire affaire avec une agence de professionnels qui vont bien faire les choses, qui elle entrera dans un 30 000, 50 000 ou 75 000$ pour mettre le site en place. Par contre, de justifier cet investissement, c’est le travail de l’agence de démontrer les retombées économiques et le retour sur investissement de son client. Nos clients qui investissent plusieurs 100 000$ par année avec nous, si nous leur rapportons des revenus de plusieurs millions probablement que le retour sur investissement en vaut pleinement la peine. Nous parlons quand même de l’équivalent d’un magasin qui roule 24 heures sur 24, 365 jours par année, donc c’est un peu comme si le commerce était toujours ouvert et qu’un vendeur était présent pour vendre les produits, c’est très facile de rentabiliser ses investissements, il s’agit de bien faire les choses.
[Animateur] En quoi consiste une bonne stratégie numérique et comment construisez-vous une telle stratégie pour une PME?
[Karl] En fait, avoir un site transactionnel est une chose, mais encore faut-il avoir des acheteurs, il faut rejoindre les gens à qui les produits ou services s’adressent. L’objectif est de savoir à quel besoin de nos acheteurs potentiels nous répondons avec ce que nous vendons et de quelle façon nous allons les rejoindre. Il y a toujours plein de façons de rejoindre les gens, souvent nous recevons des infolettres ou des publicités sur Facebook qui reparlent d’un produit que nous avons consulté sur un autre site web. Nous devons savoir l’intention de recherche des gens lorsqu’ils font une recherche sur internet.
Pour ce faire, nous faisons de la recherche de mots-clés afin de savoir par exemple, combien de fois par mois ces éléments sont recherchés. En fait, tout est question de psychologie afin de savoir comment les gens s’informent lorsqu’ils désirent acheter un certain type de produits ou de services. Une fois que nous avons déterminé de quelle manière ils procèdent afin de trouver la solution à leurs besoins, nous essayons d’être au bon endroit, au bon moment avec le bon contenu.
D’ailleurs, le but pour une entreprise est aussi d’éduquer les gens, de démontrer qu’ils sont des experts dans leur domaine. Nous travaillons donc afin de faire en sorte de toujours rester « top of mind » en tout temps. Par la suite, cela fera en sorte que le client sera prêt à faire une transaction chez notre client. Cela dit, il s’agit de quelque chose qui nécessite de l’entretien, il faut convaincre les gens à chacune des étapes de leur processus d’achats.
[Animateur] Élaborer une bonne stratégie numérique doit être encore plus difficile présentement puisque tout le monde semble se lancer dans un virage numérique. Est-ce qu’il devient encore plus difficile d’aller chercher l’attention du public considérant qu’elle est prisée par plusieurs et que les revenus des gens sont également moins élevés qu’à la normale?
[Karl] Au contraire, les gens magasinent beaucoup en ligne présentement puisqu’ils sont à la maison. Si nous prenons en exemple le site de Canac Marquis ou de Canadian Tire, ils ont beaucoup de difficultés présentement en termes de sécurité et de support de l’achalandage sur leur site Internet. C’est l’opportunité pour les petits commerçants d’offrir leurs produits et services, car les gens magasinent tellement en ligne, que certains sites ne sont pas capables de supporter ce niveau d’achalandage. Nous l’avons vu également avec le panier bleu lors du lancement, trop de monde sur le site. Aujourd’hui, le comportement des gens à la maison est qu’ils sont en mode éducation, ils veulent s’informer davantage et acheter en ligne. Malgré les pertes d’emploi, nous pouvons quand même voir que les gens consomment encore de façon très importante et que c’est un bon moment pour se faire voir. Pour ce qui est des publicités, malheureusement beaucoup d’entreprises se retirent du marché. Le web peut être comparé à la bourse: les entreprises retirent leurs investissements publicitaires actuellement. Cela dit, c’est ce qui permet à des entreprises comme Leonard de travailler à capitaliser sur ces retraits du marché afin de déceler les aubaines en placement publicitaire. De cette manière, il devient facile de se faire voir à moindre coûts, d’amener plus de visiteurs sur les sites et ainsi générer plus de ventes. En bref, les entreprises devraient plutôt être visionnaire et augmenter leurs budgets publicitaires numériques plutôt que de simplement tout retirer.
[Animateur] Comme la situation actuelle amène la présence sur le web de plusieurs nouveaux joueurs, est-ce qu’il devient plus difficile de se différencier de ses compétiteurs?
[Karl] En fait, aujourd’hui nous ne pouvons pas dire qu’il y a vraiment beaucoup plus d’entreprises qui emboîtent le pas à avoir un site transactionnel. Celles qui en ont déjà un capitalisent dessus. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le gouvernement a mis des aides financières en place depuis déjà plus de 10 ans afin de favoriser le virage des entreprises au numérique. Nous pouvons donc dire qu’avec tous ces incitatifs gouvernementaux et des villes, nous devrions être rendu beaucoup plus loin actuellement. C’est dommage de constater que des entreprises ne sont pas rendues là encore aujourd’hui. Donc, est-ce que c’est vrai de dire que plusieurs entament les démarches pour un site transactionnel? Nous croyons que plusieurs dorment encore et que ceux qui commencent aujourd’hui à emboîter le pas comprennent désormais qu’ils doivent attirer des gens sur leur site pour faire des ventes. Ils sont en mode survie et vont trouver des façons de faire parler d’eux sur les médias sociaux et toutes les autres plateformes.
Nous en profitons également pour vous rappeler qu’à l’heure actuelle, il est important pour les entreprises de prendre connaissance des sources d’aides qui sont offertes par les gouvernements. Celles-ci ont été mises en place afin de favoriser leur mise en ligne. C’est le moment plus que jamais de réduire les importations, d’augmenter les exportations et d’encourager l’achat local. Voici donc quelques sources qui pourront vous renseigner davantage sur les différents moyens qui s’offrent à vous.
Gouvernement fédéral: programme CanExport
Investissement Québec: crédit d’impôt relatif au développement des affaires électroniques